Notre enfance en Provence : années 40 et 50

Souvenirs, souvenirs...

Entendre les « tè, vè, eh ben vaï ! », les « qu'es acò », les « boudio » rythmer les conversations des adultes.

Croiser Fernandel à Carry-le-Rouet pour qui « le pastis, c'est comme les seins. Un, c'est pas assez et trois c'est trop ».

Vivre à l'abbaye de Saint-Michel de Frigolet le tournage de Marcel Pagnol des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet (Le Secret de maître Cornille, L'Élixir du révérend père Gaucher et Les Trois Messes basses).

S'embrasser pour la première fois aux Baux-de-Provence sous un soleil radieux et un mistral à couper le souffle.

Voir passer les bergers avec leurs brebis, moutons, chèvres et chiens en partance vers les Alpes.

Se faire des dimanches après-midi au cinéma et s'émouvoir à Pernes-les-Fontaines, tout de suite après la guerre, avec Le Dictateur de Chaplin.

Apercevoir Hô Chi Minh à la mairie d'Avignon où il donna une conférence aux travailleurs indochinois.

Fêter la fin des vendanges avec tous les vendangeurs venus d'ailleurs.

Assister, en finale de la Coupe de France, aux buts de Nuremberg et de Caniglia qui permirent à Nice de l'emporter sur l'OM (2-1).

Partir en famille à la plage et manger des tellines ramassées à la main dans le sable fin.

Notre enfance en provence

Années 40 et 50

Bien que la Provence ait vécu en zone libre, elle n'a pas été épargnée par la guerre. Mais immédiatement après la Libération, grâce au soleil, au chant des cigales, à l'arôme des marchés et à la Méditerranée, elle devient, avant même de panser ses plaies, terre de festivals, d'acteurs et d'artistes. Puis, avec la fin des privations, les vacanciers du Nord descendent y chercher des châteaux de sable et des ports de pêche qui riment avec bonheur. Riches en bauxite et en eau, les Provençaux d'après-guerre sont prospères. Les ingénieurs savent faire jaillir la lumière de la Durance et l'électricité permet d'introduire l'électroménager dans les foyers avides de consommation. Au bord de l'étang de Berre, on continue à s'industrialiser alors qu'à La Ciotat et à Toulon sortent les bateaux qui traverseront les océans. Dans l'arrière-pays, on développe une nouvelle agriculture.

Des Alpes à la Méditerranée, du Rhône à l'Italie, cette région, qui peut sentir la lavande, le thym et le romarin, ne renonce pas dans les décennies 1940-1950 à ses traditions. On y joue à la pétanque, on mange les 13 desserts, on s'installe au cagnard, on tient aux fêtes votives et - même si on parle de moins en moins provençal - on garde l'accent. Avec ce livre vous trouverez ce que le mistral n'a pas pu balayer : des souvenirs de la Provence de votre enfance !

La région de notre enfance est unique au monde !

Avec ce livre, retrouvez vos premières années dans le lieu qui vous a vu grandir.