Ville et campagne au 18e siècle : Chartres et la Beauce

Une ville qui tire toute sa substance de la campagne : les hommes, les grains mais surtout la rente. La société est dominé par les profiteurs du prélèvements; nobles, "bourgeois", chanoines... Mais la campagne s'agite : en 1792 les paysans courent la plaine pour taxer le blé. Au temps du Directoire, les "chauffeurs de pieds" rançonnent les gros laboureurs. Le propos tenus révèle son unité profonde : la ville "dépendante" de la campagne dans ses structures sociales comme dans la formation de son capital et de son revenu, est bien le lieu de rassemblement de la "classe propriétaire" et de ceux qui, de près ou de loin, co-partageants ou dépendants étroitement soumis gravitent autour d'elle. Mais cette cité dépendante est en réalité dominatrice, par l'emprise qu'elle manifeste sur le monde rural. Ce sont bien là des "problèmes nationaux d'histoire sociale" comme l'écrit Ernest Labrousse dans sa préface.