Le fils volé

Le Fils volé

1935. Le monde bouge, et celui de Céline bascule. A quinze ans, elle découvre les premiers frémissements de son corps dans les bras de Julien, qui abuse d'elle le soir de la Saint-Jean. Adolescente, mais déjà mère, elle ne sait où se situer : elle étouffe d'amour pour le petit être né de sa chair, mais ses parents lui imposent de taire ce lien maternel. Ils s'approprient l'enfant et l'élèvent comme s'il était le leur.

Son secret enfoui et sa honte ravalée au plus profond d'elle-même, elle entend pourtant bien prouver sa véritable valeur de femme, mais aussi de mère, pour pouvoir un jour révéler à François sa filiation. Le chemin sera semé d'embûches pour cette femme prise dans la tourmente de la guerre, mais rien ne l'arrêtera. Promise à un brillant avenir en tant que journaliste, fiancée à Fabien, jeune médecin qui accepte d'adopter François, Céline envisage, enfin et pour la première fois, de reprendre son fils.

C'est en formulant la demande à sa famille qu'elle découvre que son propre père a reconnu François, à sa naissance, comme son fils. Anéantie par l'irréversibilité de la situation restreignant largement ses droits maternels, elle réalise qu'elle ne pourra entrer en conflit avec ses parents sans provoquer de traumatismes qui marqueraient sérieusement le jeune garçon qu'elle veut protéger. François pourra-t-il, un jour, l'appeler Maman ou sera-t-elle à jamais cantonnée dans le rôle de la grande soeur ?

Martine Pilate signe ici le portrait d'une héroïne à fleur de peau, qui s'émancipe à une époque charnière. Véritable hymne à l'amour maternel, mais également roman d'apprentissage qui retrace la réussite de la jeune femme, dont la flamme intérieure est plus puissante que les malheurs qu'elle vit, cette histoire bouleversante nous donne une belle leçon d'espoir et d'optimisme.