La police m'a tué... : témoignage

À Evry puis de la Police Judiciaire d'Ajaccio à Versailles, de Bordeaux à Alger, l'apprentissage des bases de l'enquête aux affaires de terrorisme, braquages et assassinats jusqu'aux stups et son univers impitoyable, le Commandant de Police Cassiau-Haurie, toujours en activité a également exercé pour le compte du GIR de SARKO et la ZSP de Valls avant de diriger plusieurs brigades bordelaises : auto, violences, crime et économie souterraine.

Cet Officier propose son témoignage, reflétant la lente agonie d'un certain esprit de conquête, d'un volontarisme et d'une ardeur aux antipodes de ce que ressemble et rassemble les enquêtes policières actuelles de la Sécurité Publique.

Sa carrière irréprochable et riche, saluée par tous ses Directeurs s'est fracassée contre le mur de l'indignité ces trois dernières années, fruit d'un mariage de la bêtise et de la jalousie crasse d'une hiérarchie détestable. Elle le conduira jusqu'à une placardisation en bonne et due forme, résumé caricatural de ce qu'il dénonce sur le territoire en général et sur Bordeaux en particulier.

Lanceur d'alerte, il décrit et informe de l'évolution néfaste d'une police d'investigation sur le recul et de plus en plus inefficace face à la moyenne délinquance omniprésente.

Quand l'administration, par l'intermédiaire de ses représentants, met au rebut les fonctionnaires de plus de 50 ans qui travaillent sans compter, s'investissent dans leurs missions et réussissent, il convient d'en parler et de le dénoncer, particulièrement par ces temps troubles et dangereux.

Ça cogne, fort, très fort même et c'est légitime. L'obligation de réserve est bafouée, mais l'affranchir est justifié et argumenté, exemples concrets à l'appui.

Lisez, vous comprendrez la vraie police de l'intérieur. Pas celle qui réclame des hausses de salaire, des moyens ou du pouvoir, mais celle qui recherche du sens.