La Fin des patrons

La revanche de la moyenne entreprise, l'idéal de l'entreprise à taille humaine. L'idée d'Yvon Gattaz, surnommé "le patron heureux", est d'affirmer qu'un employé ne peut s'accomplir dans une entreprise où il n'est qu'un actant interchangeable. Pour Gattaz, la valeur fondamentale du travail est bien entendu de créer des biens de production, mais aussi et surtout de trouver pour l'employé et pour le patron dans la même entreprise une harmonie et une cohésion sociale. De fait, Gattaz se prononce pour une nouvelle identité du patronat: plus proche de ses employés sans tomber dans le paternalisme, plus soucieux de l'évolution de la société sans tomber dans le modernisme à tout crin. La fin des patrons annonce la disparition du monopole autoritaire et autocratique des patrons tous puissants pour voir advenir une nouvelle race de patrons mettant en oeuvre le dynamisme de leurs entreprises privées dans l'intérêt du bien public. L'intérêt de l'essai de Gattaz est d'envisager le monde du patronat autrement. Une sorte de troisième voie pour le patronat qui prend en compte l'aspect humanisant du travail. Un livre de référence. --Denis Gombert