De : Guillaume Evin
En France, vous ne voyez aucune image, vous n'entendez aucun son émanant des télévisions ou des radios qui n'aient reçu l'agrément, sinon l'autorisation du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Le CSA, entre autres missions, délivre des licences, veille à l'équilibre du temps de parole des politiques, à l'éthique des programmes, à la protection des mineurs ou encore promeut la diversité en son éminente qualité de gendarme de l'audiovisuel français.
Problème : qui réprimande le gendarme lorsqu'il plonge sa main dans le pot de confiture ? Un peu plus de vingt ans après sa création, cette autorité administrative indépendante n'est plus que l'ombre d'elle-même. Piloté par un président omnipotent et huit autres Sages intouchables, le CSA s'apparente de plus en plus à une institution offshore de la République, un authentique «fromage» français. Au sommet de la tour Mirabeau qui domine le front de Seine, les bureaux souvent déserts sont somptueux, les rémunérations des Sages très élevées, les parachutages fréquents, les avantages en nature considérables et les conflits d'intérêts n'y dérangent personne. Au service de ce succédané de gouvernement au fonctionnement opaque, trois cents fonctionnaires triment dans l'ombre pour lancer des projets mort-nés comme la Radio numérique terrestre.
Au terme d'une enquête sans concession truffée de révélations, ce livre noir pose une question dont devra s'emparer la classe politique française en 2012 : faut-il en finir avec le CSA ?
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En France, vous ne voyez aucune image, vous n'entendez aucun son émanant des télévisions ou des radios qui n'aient reçu l'agrément, sinon l'autorisation du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Le CSA, entre autres missions, délivre des licences, veille à l'équilibre du temps de parole des politiques, à l'éthique des programmes, à la protection des mineurs ou encore promeut la diversité en son éminente qualité de gendarme de l'audiovisuel français.
Problème : qui réprimande le gendarme lorsqu'il plonge sa main dans le pot de confiture ? Un peu plus de vingt ans après sa création, cette autorité administrative indépendante n'est plus que l'ombre d'elle-même. Piloté par un président omnipotent et huit autres Sages intouchables, le CSA s'apparente de plus en plus à une institution offshore de la République, un authentique «fromage» français. Au sommet de la tour Mirabeau qui domine le front de Seine, les bureaux souvent déserts sont somptueux, les rémunérations des Sages très élevées, les parachutages fréquents, les avantages en nature considérables et les conflits d'intérêts n'y dérangent personne. Au service de ce succédané de gouvernement au fonctionnement opaque, trois cents fonctionnaires triment dans l'ombre pour lancer des projets mort-nés comme la Radio numérique terrestre.
Au terme d'une enquête sans concession truffée de révélations, ce livre noir pose une question dont devra s'emparer la classe politique française en 2012 : faut-il en finir avec le CSA ?
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