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L'histoire de l'Inra, entre science et politique

Le Comité d'histoire de l'Inra et du Cirad a été créé en 2005, à l'initiative de Philippe Lacombe (...) et Bernard Hubert, anciens directeurs scientifiques des sciences sociales à l'Inra, et de Raphaël Larrère, instigateur et directeur de la collection « Sciences en questions ». Sa mission est de susciter des travaux, et leur publication, sur l'histoire de la recherche agronomique, ses organismes, ses personnels, leurs engagements et leurs réalisations, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Il pilote également la mission Archorales, initiée en 1995 par Denis Poupardin, qui collecte les témoignages oraux de personnels de l'Inra, qu'ils soient chercheurs, ingénieurs, techniciens ou agents administratifs. Le Comité d'histoire est composé d'anciens chercheurs et responsables des deux institutions, d'historiens des universités et du CNRS, auxquels s'ajoutent des agents des deux organismes et des personnalités extérieures qui, au titre de leurs missions scientifiques ou archivistiques, sont concernées par ses travaux.

Alors que le monde industrialisé pensait en avoir fini avec la question des subsistances, la Seconde Guerre mondiale replace l'agriculture et l'alimentation au coeur des enjeux de la reconstruction. L'Europe de l'Ouest, ravagée et affaiblie, se tourne alors vers les États-Unis pour penser une modernisation capable de fonder une nouvelle expansion. En France, l'après-guerre est ainsi le théâtre d'une profonde transformation du monde rural sous l'effet de la diffusion volontariste du « progrès », instrument d'une mise à niveau de la productivité agricole au service de la restauration de la position française dans le monde. Dans ce contexte, la création en 1946 de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) constitue un moment crucial de la rencontre entre science et politique, dans la quête d'une voie de développement qui mobilise les outils des sciences du vivant pour en rationaliser l'exploitation.

D'abord conçu comme un institut de recherche et d'expérimentation dévolu à la seule agriculture, l'Inra élargit peu à peu ses missions, déployant des compétences nouvelles sur les industries agroalimentaires, la nutrition, la biologie moléculaire ou encore l'environnement. Serviteur zélé des politiques publiques de modernisation, l'institut s'affirme dans le concert des grands opérateurs de recherche, aux côtés du CNRS, de l'Inserm et de l'Institut Pasteur. Mais confronté à l'essor de la recherche privée, à l'effacement du volontarisme d'État et à la montée de la contestation des sciences et des techniques, il se trouve précocement contraint, dans les années 1980 et surtout 1990, à repenser en profondeur son identité et son rôle, dans la prise de conscience croissante de l'interconnexion des questions agricoles, alimentaires et environnementales.

Au coeur des enjeux de l'économie de la connaissance du monde contemporain, la trajectoire historique de l'Inra représente une véritable énigme, observatoire privilégié de la genèse d'une gouvernance globale du vivant et de la sécurité alimentaire. Fondé sur une documentation originale et sur un recours à la mémoire des acteurs, le présent ouvrage constitue la première synthèse historique sur cet organisme de recherche.

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Le Comité d'histoire de l'Inra et du Cirad a été créé en 2005, à l'initiative de Philippe Lacombe (...) et Bernard Hubert, anciens directeurs scientifiques des sciences sociales à l'Inra, et de Raphaël Larrère, instigateur et directeur de la collection « Sciences en questions ». Sa mission est de susciter des travaux, et leur publication, sur l'histoire de la recherche agronomique, ses organismes, ses personnels, leurs engagements et leurs réalisations, de la fin du XIXe siècle à nos jours. Il pilote également la mission Archorales, initiée en 1995 par Denis Poupardin, qui collecte les témoignages oraux de personnels de l'Inra, qu'ils soient chercheurs, ingénieurs, techniciens ou agents administratifs. Le Comité d'histoire est composé d'anciens chercheurs et responsables des deux institutions, d'historiens des universités et du CNRS, auxquels s'ajoutent des agents des deux organismes et des personnalités extérieures qui, au titre de leurs missions scientifiques ou archivistiques, sont concernées par ses travaux.

Alors que le monde industrialisé pensait en avoir fini avec la question des subsistances, la Seconde Guerre mondiale replace l'agriculture et l'alimentation au coeur des enjeux de la reconstruction. L'Europe de l'Ouest, ravagée et affaiblie, se tourne alors vers les États-Unis pour penser une modernisation capable de fonder une nouvelle expansion. En France, l'après-guerre est ainsi le théâtre d'une profonde transformation du monde rural sous l'effet de la diffusion volontariste du « progrès », instrument d'une mise à niveau de la productivité agricole au service de la restauration de la position française dans le monde. Dans ce contexte, la création en 1946 de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) constitue un moment crucial de la rencontre entre science et politique, dans la quête d'une voie de développement qui mobilise les outils des sciences du vivant pour en rationaliser l'exploitation.

D'abord conçu comme un institut de recherche et d'expérimentation dévolu à la seule agriculture, l'Inra élargit peu à peu ses missions, déployant des compétences nouvelles sur les industries agroalimentaires, la nutrition, la biologie moléculaire ou encore l'environnement. Serviteur zélé des politiques publiques de modernisation, l'institut s'affirme dans le concert des grands opérateurs de recherche, aux côtés du CNRS, de l'Inserm et de l'Institut Pasteur. Mais confronté à l'essor de la recherche privée, à l'effacement du volontarisme d'État et à la montée de la contestation des sciences et des techniques, il se trouve précocement contraint, dans les années 1980 et surtout 1990, à repenser en profondeur son identité et son rôle, dans la prise de conscience croissante de l'interconnexion des questions agricoles, alimentaires et environnementales.

Au coeur des enjeux de l'économie de la connaissance du monde contemporain, la trajectoire historique de l'Inra représente une véritable énigme, observatoire privilégié de la genèse d'une gouvernance globale du vivant et de la sécurité alimentaire. Fondé sur une documentation originale et sur un recours à la mémoire des acteurs, le présent ouvrage constitue la première synthèse historique sur cet organisme de recherche.

Éditeur
Quae
Format
Broché
Date de parution
2018-01-11
Nombre de pages
463
Dimensions
17.0 x 24.0 x 2.7 cm
Poids
1060
EAN
9782759226375

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