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François Villon : Ballade pour prier Notre Dame

Villon est un poète engagé, dans la vie. Il présente son sort, sa joie, sa solitude, sa pauvreté, son manque de fortune, face au tragique du destin, le sien et celui de l'être.

L'une des preuves les plus évidentes est dans sa Ballade pour prier Notre Dame. En cette prière à la Vierge sur la bouche de sa mère, il se présente en acrostiche, sculpté dans la parole, pour l'éternité qui viendra.

Il n'y avait aucune nécessité d'auto-signer son poème. Mais il a besoin de se montrer, d'affirmer la voix du poète comme voix de la vie. Il y a là la vie de Villon, une vie qui passe, et qu'il faut donc signer, comme sur la dalle d'un tombeau : moi, François Villon, auteur, poète, souffrant et regardant l'infini...

Sachez-le, ma vie est unique, ainsi que ma poésie.

Villon est un grand poète, par les temps difficiles où il vit. C'est par rapport à son temps qu'il devient éternel. Il range son époque ardue dans l'universel. La Ballade pour prier Notre Dame en est un exemple profond. C'est un texte pour tout temps, pour notre prière et pour celle de ceux qui viendront, demain.

Nous comprenons pourquoi Rimbaud le choisit comme l'un de ses phares. Il se reconnaît immédiatement comme un Villon revenu. Modernisme absolu de l'un et de l'autre, qui sont, les deux, des « folets » et des « folastres », des révolutionnaires de la langue et de l'idéal, des êtres projetés sur l'avenir qui ne s'achèvera jamais.

Michael Edwards fait quelque chose d'extraordinaire. Il dédie à Villon un poème intitulé : Villon dans le métro, dont voici la fin :

(Au-dessus de sa tête, la tour / Saint-Jacques, corsetée dans le faux / D'un brillant emballage à la Cristo.) / Il ne se lasse pas d'observer / les modes des métropolitains, / et, la station quittée, va parcourant, par en dessous, la rue des Écrivains

Villon est avec nous, tous les jours. Il me rappelle Apollinaire, et aussi Lautréamont. Il traverse toute l'histoire de la poésie française et universelle. Et, à la place de vieillir, il rajeunit tout le temps. On a des mises en théâtre du Testament, des films et des romans sur sa vie, des expositions sur le Paris de son temps.

La solitude de Villon est un peu la nôtre. C'est qu'il est « le poète de l'absolue liberté » (Michael Edwards). Villon est le premier poète moderne ; avant Baudelaire : il est le poète le plus réaliste ; il est clairvoyant, en prophète de l'avenir.

Sa poésie est éternelle, comme une rose sur un rocher. J'ai la joie de la lire, de la faire mienne, et aussi de l'imiter, même s'il reste inimitable.

Il y a encore à dire sur Villon, son « oeuvre étant inépuisable » (Jean Dufournet). Dans sa chanson Les Moyenâgeux, Brassens rend hommage au prince des poètes, Villon :

Je mourrai pas à Montfaucon, / Mais dans un lit, comme un vrai con, / Je mourrai, pas même pendard, / Avec cinq siècles de retard. / Ma dernière parole soit / Quelques vers de Maître François, / Et que j'emporte entre les dents / Un flocon des neiges d'antan... / Ma dernière parole soit / Quelques vers de Maître François... / Pardonnez-moi, Prince, si je / Suis foutrement moyenâgeux.

À l'unisson avec Brassens, ma dernière parole sera celle de Maître François :

Nostre Seigneur tel est, tel le confesse : / En cette foy je veuil vivre et mourir.

Parce que, moi aussi, je suis « foutrement moyenâgeux ».

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Villon est un poète engagé, dans la vie. Il présente son sort, sa joie, sa solitude, sa pauvreté, son manque de fortune, face au tragique du destin, le sien et celui de l'être.

L'une des preuves les plus évidentes est dans sa Ballade pour prier Notre Dame. En cette prière à la Vierge sur la bouche de sa mère, il se présente en acrostiche, sculpté dans la parole, pour l'éternité qui viendra.

Il n'y avait aucune nécessité d'auto-signer son poème. Mais il a besoin de se montrer, d'affirmer la voix du poète comme voix de la vie. Il y a là la vie de Villon, une vie qui passe, et qu'il faut donc signer, comme sur la dalle d'un tombeau : moi, François Villon, auteur, poète, souffrant et regardant l'infini...

Sachez-le, ma vie est unique, ainsi que ma poésie.

Villon est un grand poète, par les temps difficiles où il vit. C'est par rapport à son temps qu'il devient éternel. Il range son époque ardue dans l'universel. La Ballade pour prier Notre Dame en est un exemple profond. C'est un texte pour tout temps, pour notre prière et pour celle de ceux qui viendront, demain.

Nous comprenons pourquoi Rimbaud le choisit comme l'un de ses phares. Il se reconnaît immédiatement comme un Villon revenu. Modernisme absolu de l'un et de l'autre, qui sont, les deux, des « folets » et des « folastres », des révolutionnaires de la langue et de l'idéal, des êtres projetés sur l'avenir qui ne s'achèvera jamais.

Michael Edwards fait quelque chose d'extraordinaire. Il dédie à Villon un poème intitulé : Villon dans le métro, dont voici la fin :

(Au-dessus de sa tête, la tour / Saint-Jacques, corsetée dans le faux / D'un brillant emballage à la Cristo.) / Il ne se lasse pas d'observer / les modes des métropolitains, / et, la station quittée, va parcourant, par en dessous, la rue des Écrivains

Villon est avec nous, tous les jours. Il me rappelle Apollinaire, et aussi Lautréamont. Il traverse toute l'histoire de la poésie française et universelle. Et, à la place de vieillir, il rajeunit tout le temps. On a des mises en théâtre du Testament, des films et des romans sur sa vie, des expositions sur le Paris de son temps.

La solitude de Villon est un peu la nôtre. C'est qu'il est « le poète de l'absolue liberté » (Michael Edwards). Villon est le premier poète moderne ; avant Baudelaire : il est le poète le plus réaliste ; il est clairvoyant, en prophète de l'avenir.

Sa poésie est éternelle, comme une rose sur un rocher. J'ai la joie de la lire, de la faire mienne, et aussi de l'imiter, même s'il reste inimitable.

Il y a encore à dire sur Villon, son « oeuvre étant inépuisable » (Jean Dufournet). Dans sa chanson Les Moyenâgeux, Brassens rend hommage au prince des poètes, Villon :

Je mourrai pas à Montfaucon, / Mais dans un lit, comme un vrai con, / Je mourrai, pas même pendard, / Avec cinq siècles de retard. / Ma dernière parole soit / Quelques vers de Maître François, / Et que j'emporte entre les dents / Un flocon des neiges d'antan... / Ma dernière parole soit / Quelques vers de Maître François... / Pardonnez-moi, Prince, si je / Suis foutrement moyenâgeux.

À l'unisson avec Brassens, ma dernière parole sera celle de Maître François :

Nostre Seigneur tel est, tel le confesse : / En cette foy je veuil vivre et mourir.

Parce que, moi aussi, je suis « foutrement moyenâgeux ».

Auteur(s)
EAN
9788893553827
Format
Broché
Nombre de pages
142
Éditeur
L'Harmattan, AGA editrice
Date de parution
2023-10-30
Poids
279
Dimensions
15.0 x 21.0 x 1.3 cm
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