Choderlos de Laclos
Les Liaisons dangereuses sont le récit d'une intrigue. Au double sens du mot : d'abord, l'organisation des événements dans un ouvrage de fiction ; ensuite, une succession efficace et subtile de tromperies sentimentales et glacées. Par un effet de contrepoint, les manoeuvres entremêlées de la redoutable marquise de Merteuil et du roué Valmont emportent le lecteur dans le dédale d'une stratégie implacable, décrite à coups de métaphores militaires et amoureuses. Selon la formule de Giraudoux, Laclos est « un Racine aidé par Vauban ».
« Valmont, nous dit Malraux dans une préface devenue classique, veut coucher avec la marquise, qui ne veut plus coucher avec lui. Il veut coucher avec Mme de Tourvel, qui ne veut pas. Il couche avec Cécile, qui voudrait coucher avec Danceny. Tout au long de cette célèbre apologie du plaisir, pas un couple, une seule fois, n'entre dans un lit sans une idée de derrière la tête. » La violence et la contrainte font partie intégrante de cette odyssée érotique. Le plus violent est que le ressort de la contrainte n'est pas la force, mais la persuasion. À chaque page des Liaisons dangereuses, le trompeur se présente comme trompé, l'assiégeant comme assiégé et le bourreau comme victime. Partout triomphe une volonté de pouvoir liée à la sexualité.
« J'ai voulu faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé », écrit Laclos. Son voeu a été exaucé. Peu de romans auront connu une postérité aussi nombreuse que Les Liaisons dangereuses. Et aucun de ses successeurs n'aura été aussi loin dans l'audace et dans la subtilité.
Jean d'Ormesson de l'Académie française
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Choderlos de Laclos
Les Liaisons dangereuses sont le récit d'une intrigue. Au double sens du mot : d'abord, l'organisation des événements dans un ouvrage de fiction ; ensuite, une succession efficace et subtile de tromperies sentimentales et glacées. Par un effet de contrepoint, les manoeuvres entremêlées de la redoutable marquise de Merteuil et du roué Valmont emportent le lecteur dans le dédale d'une stratégie implacable, décrite à coups de métaphores militaires et amoureuses. Selon la formule de Giraudoux, Laclos est « un Racine aidé par Vauban ».
« Valmont, nous dit Malraux dans une préface devenue classique, veut coucher avec la marquise, qui ne veut plus coucher avec lui. Il veut coucher avec Mme de Tourvel, qui ne veut pas. Il couche avec Cécile, qui voudrait coucher avec Danceny. Tout au long de cette célèbre apologie du plaisir, pas un couple, une seule fois, n'entre dans un lit sans une idée de derrière la tête. » La violence et la contrainte font partie intégrante de cette odyssée érotique. Le plus violent est que le ressort de la contrainte n'est pas la force, mais la persuasion. À chaque page des Liaisons dangereuses, le trompeur se présente comme trompé, l'assiégeant comme assiégé et le bourreau comme victime. Partout triomphe une volonté de pouvoir liée à la sexualité.
« J'ai voulu faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé », écrit Laclos. Son voeu a été exaucé. Peu de romans auront connu une postérité aussi nombreuse que Les Liaisons dangereuses. Et aucun de ses successeurs n'aura été aussi loin dans l'audace et dans la subtilité.
Jean d'Ormesson de l'Académie française
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