Le serment de Saint-Malo

«Que pensez-vous de ce Lhote, Capitaine?

- C'est un gars de la Houle, Monsieur l'Armateur! Un marin, un vrai! Un courageux, qui a le sens de la parole et de l'honneur!»

C'est à travers des portraits comme celui de Jean-Marie Lhote que Lionel Martin, ancien Terre-Neuva, retrace la mémoire de la Grande Pêche, quand la morue avait plus de prix et de saveur que la vie d'un homme embarqué.

A l'époque, le quotidien des marins, c'était de pêcher les bulots, de casser leur coquille, de récupérer leur chair et de boetter les lignes... c'était le travail du saleur, celui des dorissiers... et dans la mâture, les risques, quand la voile vous secouait les bras et vous giflait les mains... C'était aussi l'horreur, quand un doris se perdait dans la brume, ou dans la tempête...

Le travail des femmes, à terre, c'était la récolte, le battage des blés, les soins aux bêtes... La survie des familles...

Pour tous, la vie était rythmée par départs et retours, séparations et retrouvailles. A l'arrivée des voiliers, lorsque le pavillon était en berne, une terrible question se posait: on cherchait des yeux une silhouette, un visage, on espérait... Bientôt, sur le même quai, bonheur et détresse se côtoyaient...

Lequel de ces Terre-Neuvas, père, époux, fiancé, pouvait prêter serment aux siens de revenir à terre? La mer n'était qu'un grand sillon vorace, capable de nourrir les familles, mais tellement avide de les détruire aussi!

Témoignage poignant, récit haletant qu'on ne peut quitter qu'à la dernière page, "le Serment de Saint-Malo" est un magnifique hommage aux hommes et aux femmes de notre région, qui ont fait l'histoire des Terre-Neuvas.

Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait pure coïncidence.