Bordeaux à l'heure allemande : 1940-1944

Un livre complet qui raconte en détail pour la première fois ce qui s'est réellement passé à Bordeau, de juin 1940 à août 1944. La première partie évoque les services allemands, l'appareil de Vichy (la mairie néo-socialiste d'A. Marquet, les autorités préfectorales, la police française), la vie quotidienne, les chantiers de la jeunesse et le STO, la chasse aux communistes et l'épuration des francs-maçons, la question juive, les partis fascistes, les activités et les figurants de la collaboration, le marché noir et la collaboration économique. La seconde partie est consacrée à la Résistance, à sa répression, à ses divisions dans la région bordelaise. En raison de la tactique assez subtile de la Gestapo, il y eut beaucoup de retournements, de dénonciations, de quiproquos et, en définitive, une telle ambiance de suspicion mutuelle au sein de la Résistance aquitaine que celle-ci finit par exploser. L'auteur, faisant fi des légendes et des tabous, décrit sans fard le dramatique imbroglio, notamment la fameuse affaire Grandclément qu'il présente sous un jour neuf et le procès tronqué de la Gestapo de Bordeaux. Sans doute le livre de René Terrisse met-il en cause de confortables idées reçues. Mais n'est-de pas, cinquante ans après, le devoir du chercheur ? René Terrisse, né en 1936, est diplomé de l'École supérieure de commerce de Bordeaux. Son père, ingénieur à la SNCF, était agent de renseignement du réseau "Gallia", dans le bordelais. Dénoncé, il a été arrêté par la police allemande et déporté à Hersbrûck où il est mort. C'est pour cela que son fils s'est fait l'historien de Bordeaux sous l'occupation et qu'il a voulu savoir en particulier pourquoi la Résistance y a connu tant de problèmes dramatiques. En vingt ans de recherches, il a réunit une impressionnante documentation.