Les douzes forges d'Hermès. Vol. 1. Les enfers d'Enée-roi

Il nous a paru utile de mettre à la disposition des Lecteurs naturellement attirés vers toutes voies de connaissance, méconnues, originales ou inédites, outre les Curieux et Amoureux de Science coutumiers de nos publications, en un seul ouvrage l'intégralité des Thèmes philosophiques de Chalybe, traités dans les Chroniques du Pays Réel des Sages.

Les raisons essentielles sont qu'elles constituent un ensemble moderne, accessible et rapidement consultable de données scientifiques, physico-chimiques interdépendantes, interagissant avec les sciences humaines, la logique, sémantique, philosophie, l'histoire, éthique, la théologie, psychologie, métaphysique, physiologie, biologie, le métabolisme, etc., et mettent ainsi en lumière l'authentique oeuvre au noir dont d'aucuns prétendirent inconsidérément qu'il ne relevait jamais que de la seule spéculation intellectuelle voire spirituelle, inutile puisque sans relation directe avec la Praxis Philosophale.

Ainsi pourront-ils se faire un idée plus juste de la vocation universelle de l'alchimie des Maîtres et Adeptes et au demeurant de ses objectifs médicinaux, laquelle n'avait jamais été, avant que nous nous y consacrions, aussi charitablement offerte au vu et au su de tous, dans ses grandes lignes à l'entendement général et, en particulier, à la subtilité d'esprit des meilleurs Artistes.

Nous dirons encore que ces essais révèlent par le biais de l'Analogie, les moyens et voies de l'impérative séparation Alchimique que doit donc faire métaboliquement et spirituellement sienne chaque prétendant de l'Art et qui correspondra, pour tous ceux qui aiment les symboles forts et de réelles portées, aux Douze Travaux d'Hercule doublés cependant de la Traversée des Enfers d'Énée-Roi. Laquelle, nous ne le cacherons pas, leur réclamera un investissement assidu et désintéressé, d'y consacrer la plus grande partie de leur existence sans aucune garantie de succès.

L'on comprendra mieux, dès lors, pourquoi beaucoup d'apprentis alchimistes, dans le passé, n'ont pas été en mesure de persévérer au-devant de tant d'exigences et d'abnégation et renoncèrent à leur Quête : nullement par manque de vertus, courage ou d'esprit d'initiative, mais par défaut d'une Illumination en la Nature, d'un Grâce providentielle dirons-nous ou bien d'un Guide, Maître voire Instructeur éclairé de Lumière divine. Voici, nous l'a-t-on souvent reproché, qui refroidit et refroidira encore les plus grandes ardeurs !

Mais nous ne saurions tromper quiconque qui souhaiterait entreprendre la Quête de la Substantifique Moelle, esseulé, peut-être conduit par son propre orgueil, quant aux conditions Spartiates qu'il lui faudra impérativement remplir, autrement dit en labourant en dehors d'une « Croisée des Chemins » dont très peu conservent, en l'esprit, une pure et saine espérance, puisqu'elle dépend non pas d'une volonté humaine mais de la seule Miséricorde céleste ou Destinée. (Cerbérius)