David d'Angers : l'avenir de la mémoire

Sur David d'Angers (1788-1856) on ne possédait aucune étude de fond récente. A cet égard l'ouvrage de Jacques de Caso vient combler une lacune importante, en particulier en cette année du bicentenaire de la naissance de l'artiste.

Au centre de l'évolution de la sculpture monumentale depuis la fin du XVIII^e siècle, l'œuvre de David est analysée ici chronologiquement mais aussi à partir de ses réalisations les plus marquantes comme Le Grand Condé, les monuments à Bonchamps, à Fénelon, au Général Foy ou le célèbre fronton du Panthéon. A travers ces exemples, s'affirme la volonté du sculpteur d'élaborer un art authentiquement populaire et didactique, immédiatement lisible par tous. Elargissant son étude à d'autres sculpteurs du temps, Jacques de Caso souligne de ce point de vue le rôle moteur que joua David par son influence, dans le développement de la statuaire publique commémorative au XIX^e siècle.

Pour David, la valeur didactique attachée à la statuaire monumentale se devait de renfermer une finalité idéologique. Or les grands chantiers publics sont les lieux mêmes des compromis obligatoires. David, le républicain, qui dut servir les Bourbons, lutta de toutes ses forces pour conserver la rectitude de l'artiste et du citoyen.