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Vallotton : dessinateur de presse et graveur

«Dans la tisane des nabis, Vallotton fait l'effet d'une rasade d'eau-de-vie... Avec lui, les placides scènes de digestion petites-bourgeoises sous la lampe qui font les délices de Bonnard et des Vuillard, deviennent d'une férocité inouïe. C'est que Vallotton est habité par une violence qui ne lui laisse pas de répit et qui, par exemple dans le portrait, le conduit à se comporter en véritable psychiatre». (José Pierre). On n'a longtemps voulu voir en Félix Vallotton (1865-1925), citoyen d'origine suisse, naturalisé français après son mariage avec la fille aînée du célèbre marchand de tableaux parisien Alexandre Bernheim, qu'un placide peintre de scènes d'intérieur ou de paysages. Tout au plus acceptait-on de retenir, comme dignes de figurer dans un catalogue d'«oeuvres d'art», ses bois gravés, d'une maîtrise qu'aucun critique n'a jamais osé contester. Mais on en oubliait du coup, ou gommait volontairement toute sa «production» parallèle. Production née tant de raisons alimentaires que de l'idée que l'artiste se faisait du «cursus honorum».

Félix Vallotton a été un des grands dessinateurs de presse, témoin critique de la société, plus incliné à apporter le secours de son crayon aux humbles, aux déshérités, aux réprimés, qu'à faire l'apologie de la bourgeoisie montante.

L'exposition, organisée dans le cadre du 16e Salon international du livre, de la presse et du multimédia de Genève, s'emploiera ainsi à dévoiler l'aspect curieusement caché de l'oeuvre de Félix Vallotton, tant par les multiples dessins qu'il a livrés à la presse (La Revue blanche, Le Rire, L'Assiette au beurre, Le Cri de Paris, Le Canard sauvage) - que par les illustrations qu'il a fournies également à la gloire de la littérature, notamment pour Jules Renard (La maîtresse, Histoires naturelles, Poil de carotte, L'écornifleur), surtout, avec les Badauderies parisiennes, sur des textes des plus notoires écrivains de l'époque.

Plus encore, en apportant son soutien aux victimes de la Commune, à Émile Zola, à l'anarchiste Jean Grave, au journaliste pamphlétaire Laurent Tailhade, on découvre un homme, comme on dit aujourd'hui «engagé», ce qu'avait fort bien saisi son contemporain Octave Mirbeau, qui en dresse le portrait suivant : «observateur aigu, parfois un peu amer parce qu'extrêmement sensible, des êtres et des choses, il aime à se jouer parmi les idées, et il met à ce jeu de la grâce, de la force, de la verve et de la profondeur. Je m'empresse de dire que ce n'est point un «idéologue», au sens fâcheux que nous donnons à ce mot, et il ne se dessèche pas l'âme dans les théories, lesquelles sont, en général, la revanche des impuissants, des vaniteux et des sots. Comme ceux qui ont beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup réfléchi, il est pessimiste. Mais ce pessimisme n'a rien d'agressif, rien d'arbitrairement négateur. Cet homme juste ne veut pas se leurrer dans le pire, comme d'autres dans le mieux, et il cherche en toutes choses, de bonne foi, la vérité. Ce n'est pas sa faute s'il ne la rencontre point souvent, rayonnante dans sa nudité légendaire, mais presque toujours habillée de mensonges».

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«Dans la tisane des nabis, Vallotton fait l'effet d'une rasade d'eau-de-vie... Avec lui, les placides scènes de digestion petites-bourgeoises sous la lampe qui font les délices de Bonnard et des Vuillard, deviennent d'une férocité inouïe. C'est que Vallotton est habité par une violence qui ne lui laisse pas de répit et qui, par exemple dans le portrait, le conduit à se comporter en véritable psychiatre». (José Pierre). On n'a longtemps voulu voir en Félix Vallotton (1865-1925), citoyen d'origine suisse, naturalisé français après son mariage avec la fille aînée du célèbre marchand de tableaux parisien Alexandre Bernheim, qu'un placide peintre de scènes d'intérieur ou de paysages. Tout au plus acceptait-on de retenir, comme dignes de figurer dans un catalogue d'«oeuvres d'art», ses bois gravés, d'une maîtrise qu'aucun critique n'a jamais osé contester. Mais on en oubliait du coup, ou gommait volontairement toute sa «production» parallèle. Production née tant de raisons alimentaires que de l'idée que l'artiste se faisait du «cursus honorum».

Félix Vallotton a été un des grands dessinateurs de presse, témoin critique de la société, plus incliné à apporter le secours de son crayon aux humbles, aux déshérités, aux réprimés, qu'à faire l'apologie de la bourgeoisie montante.

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Plus encore, en apportant son soutien aux victimes de la Commune, à Émile Zola, à l'anarchiste Jean Grave, au journaliste pamphlétaire Laurent Tailhade, on découvre un homme, comme on dit aujourd'hui «engagé», ce qu'avait fort bien saisi son contemporain Octave Mirbeau, qui en dresse le portrait suivant : «observateur aigu, parfois un peu amer parce qu'extrêmement sensible, des êtres et des choses, il aime à se jouer parmi les idées, et il met à ce jeu de la grâce, de la force, de la verve et de la profondeur. Je m'empresse de dire que ce n'est point un «idéologue», au sens fâcheux que nous donnons à ce mot, et il ne se dessèche pas l'âme dans les théories, lesquelles sont, en général, la revanche des impuissants, des vaniteux et des sots. Comme ceux qui ont beaucoup vu, beaucoup lu, beaucoup réfléchi, il est pessimiste. Mais ce pessimisme n'a rien d'agressif, rien d'arbitrairement négateur. Cet homme juste ne veut pas se leurrer dans le pire, comme d'autres dans le mieux, et il cherche en toutes choses, de bonne foi, la vérité. Ce n'est pas sa faute s'il ne la rencontre point souvent, rayonnante dans sa nudité légendaire, mais presque toujours habillée de mensonges».

Auteur(s)
EAN
9782828907020
Format
Broché
Nombre de pages
111
Éditeur
Favre
Date de parution
2002-12-05
Poids
680
Dimensions
24.0 x 28.0 x 1.3 cm
Collection
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