En un survol de quelque trois mille ans, ce livre retrace l'histoire des liens qu'a noués la musique avec la religion et la culture juives.
Du Jubal de la Genèse, père des instrumentistes, à David, roi et musicien-poète, des cérémonies grandioses et festives du Temple au rigorisme et à l'austérité des synagogues, la musique des temps bibliques n'a laissé d'autre trace que des évocations. Après la destruction du second Temple, c'est la diaspora qui donne à la musique juive ses formes et sa diversité au sein des communautés séfarades et ashkénazes, chaque groupe développant sa culture spécifique, celle du shtetl, du yiddish et de la musique klezmer ici, de la musique judéo-andalouse et des chants séfarades là-bas.
Dès sa naissance, le christianisme transfère dans sa liturgie une partie du patrimoine judaïque - textes sacrés, psaumes et lamentations, rites et psalmodies - que les rabbins tenaient à l'écart des séductions de l'image et de la musique. En faisant de l'art l'instrument par excellence de la transmission de son message, la religion chrétienne va métamorphoser cet héritage. D'innombrables musiciens de l'âge baroque vont ainsi, à travers cantates et oratorios, puiser leur inspiration dans ce trésor spirituel.
Le siècle des Lumières a semblé un moment créer des conditions favorables à une assimilation harmonieuse illustrée de façon exemplaire par la famille Mendelssohn en Allemagne et par les succès en France de Meyerbeer, Halévy et Offenbach. La riposte ne tarda pas, soutenue par un antisémitisme «moderne» paré des prestiges de la pensée (Schopenhauer), de l'art (Wagner) et de la science (Gobineau). Déclaré incapable par nature de création originale, l'artiste juif se vit accusé d'être agent corrupteur des vertus nationales. Humiliations, pogromes, persécutions et émigrations allaient reprendre. Les destins de Mahler, Schoenberg et Weill traduisent bien l'errance d'une identité qui doit chaque fois se refonder pour survivre. Pour beaucoup ces épreuves s'achèveront dans l'horreur de Terezin et d'Auschwitz.
Les destins des Juifs des trois grandes communautés qui survécurent à la Shoah (Russie, Amérique, Israël) seront bien différents. La première apportera des interprètes incomparables tels Milstein, Horowitz ou Oïstrakh tandis que l'émigration fera naître et grandir sur le sol des pays d'accueil des compositeurs comme Gershwin ou Bernstein et une nouvelle génération de compositeurs israéliens.
Ce parcours entre grandeur et tragédie est complété par le récit du destin individuel de 150 compositeurs et musicologues.
Distance maximale de l'entrepôt du vendeur
Occasion : Très Bon
Vendu par
Recyclivre
Lieu d'expédition : Villabé (91), FR
Livraison standard gratuit
Livré entre le 24 et le 27 juin
En un survol de quelque trois mille ans, ce livre retrace l'histoire des liens qu'a noués la musique avec la religion et la culture juives.
Du Jubal de la Genèse, père des instrumentistes, à David, roi et musicien-poète, des cérémonies grandioses et festives du Temple au rigorisme et à l'austérité des synagogues, la musique des temps bibliques n'a laissé d'autre trace que des évocations. Après la destruction du second Temple, c'est la diaspora qui donne à la musique juive ses formes et sa diversité au sein des communautés séfarades et ashkénazes, chaque groupe développant sa culture spécifique, celle du shtetl, du yiddish et de la musique klezmer ici, de la musique judéo-andalouse et des chants séfarades là-bas.
Dès sa naissance, le christianisme transfère dans sa liturgie une partie du patrimoine judaïque - textes sacrés, psaumes et lamentations, rites et psalmodies - que les rabbins tenaient à l'écart des séductions de l'image et de la musique. En faisant de l'art l'instrument par excellence de la transmission de son message, la religion chrétienne va métamorphoser cet héritage. D'innombrables musiciens de l'âge baroque vont ainsi, à travers cantates et oratorios, puiser leur inspiration dans ce trésor spirituel.
Le siècle des Lumières a semblé un moment créer des conditions favorables à une assimilation harmonieuse illustrée de façon exemplaire par la famille Mendelssohn en Allemagne et par les succès en France de Meyerbeer, Halévy et Offenbach. La riposte ne tarda pas, soutenue par un antisémitisme «moderne» paré des prestiges de la pensée (Schopenhauer), de l'art (Wagner) et de la science (Gobineau). Déclaré incapable par nature de création originale, l'artiste juif se vit accusé d'être agent corrupteur des vertus nationales. Humiliations, pogromes, persécutions et émigrations allaient reprendre. Les destins de Mahler, Schoenberg et Weill traduisent bien l'errance d'une identité qui doit chaque fois se refonder pour survivre. Pour beaucoup ces épreuves s'achèveront dans l'horreur de Terezin et d'Auschwitz.
Les destins des Juifs des trois grandes communautés qui survécurent à la Shoah (Russie, Amérique, Israël) seront bien différents. La première apportera des interprètes incomparables tels Milstein, Horowitz ou Oïstrakh tandis que l'émigration fera naître et grandir sur le sol des pays d'accueil des compositeurs comme Gershwin ou Bernstein et une nouvelle génération de compositeurs israéliens.
Ce parcours entre grandeur et tragédie est complété par le récit du destin individuel de 150 compositeurs et musicologues.
Les différents modes de livraison disponibles pour ce vendeur
Conseil Superway : Vous voulez en savoir plus sur l'impact environnemental de la livraison, c'est par ici.
Inscrivez-vous à notre newsletter
Ne manquez aucune vente privée, promotion ou nouvelle catégorie de produits !
Ajouter cet article à vos favoris
Vous devez avoir un compte et être connecté pour profiter de cette fonctionnalité.
Me connecter ou m'inscrireVous souhaitez recevoir une alerte dès que le produit suivant sera de nouveau disponible :