Gainsbourg. Ses engouements, ses esclandres, ses colères. Ses « compagnons » : l'alcool, le tabac. Ses égéries : Bardot, Birkin, sa fille Charlotte. Ses débuts au « Milord l'Arsouille » et son amitié décisive avec Boris Vian. Il y a ce que l'on sait : le charme, le talent, les amours douloureuses, l'impatience ambiguë devant la mort. Et puis ?
Ce livre du souvenir nous montre un autre visage sous la légende, au-delà des grimaces et des provocations. Sous le don Juan patibulaire et sentimental se cache un homme qui a souffert tout au long de sa vie. Sous la star, l'artiste, le musicien épris de perfection. Il y a chez Gainsbourg une sorte d'ardeur dans le désenchantement aggravée par la célébrité. Même en pleine lumière, ses défis, ses ivresses, ses tapages sont lestés d'amertume. La mélancolie affleure malgré le succès.
Avec Bernard Pascuito, on va à la rencontre d'un inconnu qui dut apprivoiser - mais y est-il jamais parvenu ? - sa laideur. On découvre Lulu Ginzburg avant qu'il soit Serge. Son enfance à Pigalle sous l'Occupation. L'étoile jaune. Les poings serrés de l'adolescence. Artiste, déjà. Provocateur, toujours.
Il avait rêvé de devenir peintre, l'égal de Klee ou de Bacon. Il sut à 30 ans qu'il ne serait qu'un saltimbanque. Devenu maître dans un art qu'il jugeait mineur ou secondaire, il ne s'est jamais pris pour Verlaine. Comme il était lucide, on le croyait cynique. Il n'était « que » Gainsbourg. Le dernier « ménestrel ? »
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Gainsbourg. Ses engouements, ses esclandres, ses colères. Ses « compagnons » : l'alcool, le tabac. Ses égéries : Bardot, Birkin, sa fille Charlotte. Ses débuts au « Milord l'Arsouille » et son amitié décisive avec Boris Vian. Il y a ce que l'on sait : le charme, le talent, les amours douloureuses, l'impatience ambiguë devant la mort. Et puis ?
Ce livre du souvenir nous montre un autre visage sous la légende, au-delà des grimaces et des provocations. Sous le don Juan patibulaire et sentimental se cache un homme qui a souffert tout au long de sa vie. Sous la star, l'artiste, le musicien épris de perfection. Il y a chez Gainsbourg une sorte d'ardeur dans le désenchantement aggravée par la célébrité. Même en pleine lumière, ses défis, ses ivresses, ses tapages sont lestés d'amertume. La mélancolie affleure malgré le succès.
Avec Bernard Pascuito, on va à la rencontre d'un inconnu qui dut apprivoiser - mais y est-il jamais parvenu ? - sa laideur. On découvre Lulu Ginzburg avant qu'il soit Serge. Son enfance à Pigalle sous l'Occupation. L'étoile jaune. Les poings serrés de l'adolescence. Artiste, déjà. Provocateur, toujours.
Il avait rêvé de devenir peintre, l'égal de Klee ou de Bacon. Il sut à 30 ans qu'il ne serait qu'un saltimbanque. Devenu maître dans un art qu'il jugeait mineur ou secondaire, il ne s'est jamais pris pour Verlaine. Comme il était lucide, on le croyait cynique. Il n'était « que » Gainsbourg. Le dernier « ménestrel ? »
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