Lune rouge sur Marseille

Le bonheur est-il un état définitif pour l'homme ? Odile et Bruno, jeune couple promis à un brillant avenir, avaient tout pour le croire. Mais le hasard tend des pièges grossiers dont on se remet mal. Un viol odieux par exemple. Une enquête qui dérape. Un suicide qui s'ensuit. Et Bruno «veuf» tout juste avant d'avoir pu épouser Odile.

Cette histoire est certes un produit de pure imagination. Mais combien s'y reconnaîtront ou bien reconnaîtront des proches et des voisins ? Violence sourde. Gratuite. Qui ronge une société que Jean Ferrara observe comme d'autres des fourmis. Méticuleusement. Avec précision mais aussi une sourde émotion.

Et puis il y a Marseille où se situe l'action. Marseille la belle. Marseille la particulière. Marseille l'aimée et l'aimante. Qui parfois, cependant, arrête de respirer sa brise marine parfumée pour pleurer sa violence. Marseille la ville du soleil qui, dans ses crépuscules, voit Bruno plonger dans les affres de l'obsessionnelle vengeance. Non point par perversité, non, mais pour le simple devoir d'amour.

Et sur fond d'éclipse rouge, le lecteur déroule l'impossible trame d'une irréversible plongée aux enfers.