Martine : portrait de femme

«Il y a d'abord eu les larmes d'un ministre. Le 18 octobre 2000, Martine Aubry quitte le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Une passation des pouvoirs qui prend des allures de mélodrame. La ministre pleure, et avec elle tous les membres du cabinet. Qu'ont-ils donc vécu ensemble, pour être dans un tel état de désolation ?

Et puis il y a ma passion de toujours pour la politique. Sa dramaturgie, sa capacité à transcender les êtres ou à les broyer. A faire rêver, à incarner. Un peu comme au cinéma.

J'aimerais ici décrire la politique, sa violence, ses coups bas, ses enthousiasmes, vus de l'intérieur. Rarement personnage aura été autant haï et autant admiré que Martine Aubry. Qui est-elle vraiment ? Volontaire ou indécise ? En quoi est-elle influencée par sa famille ? Quelle gauche incarne-t-elle ? Quelles sont les origines de son engagement ?

J'ai choisi Martine Aubry parce qu'elle est une femme. Une femme ancrée dans son époque, divorcée, mère d'une enfant, conciliant tant bien que mal vie professionnelle et vie privée. Une femme qui incarne des vertus, féminines par excellence : courage, intuition, écoute. Sous le masque...»