La Marche hongroise

Hollywood 1939. Sur le plateau de cinéma où l'assistant-réalisateur canadien Vincent Villeneuve tourne un bout d'essai, un mystérieux incident se produit sous les yeux de tous, à l'issue duquel disparaît la comédienne d'origine hongroise qui postulait pour le rôle, Margit Mariassy.

Le trouble qu'éprouve le jeune cinéaste à sentir en danger une actrice qui l'avait subjugué par son charme et sa grâce transforme la brève fascination d'une rencontre de travail en une obsession qui va bouleverser sa vie.

Les recherches que Vincent mène pour retrouver la trace de Margit le condamnent, en effet, à une errance dont chaque étape - de la chaîne des Cascades en proie aux incendies de forêt au fameux raid manqué des Canadiens à Dieppe -, chaque péripétie le confirme dans la certitude qu'il la retrouvera un jour.

A la fois gêneur et héros malgré lui, il s'engage dès lors dans un labyrinthe où tout est piégé, où il est manipulé à son insu, et où - à l'image du conte légendaire qu'il désirait filmer - le réel et l'irrationnel se mêlent étroitement.

Persuadé que la jeune femme est retournée à Budapest, il parvient en octobre 1944 dans la ville au moment où les sinistres Croix fléchées s'apprêtent à perpétrer leur coup d'Etat et à organiser une marche vers la frontière pour envoyer la communauté juive hongroise à la mort. Mais les retrouvailles ne seront pas celles qu'il imaginait.

On connaît le talent visionnaire d'Henri Coulonges, et son aptitude à créer des personnages inoubliables au sein d'intrigues captivantes. La Marche hongroise est l'un de ses romans les plus achevés et les plus envoûtants.