Juifs et chrétiens, entre ignorance, hostilité et rapprochement (1898-1998) : actes du colloque, 18

1898 : L'affaire Dreyfus divise la France.

1948 : Après la conférence de Seelisberg, Jules Isaac fonde l'Amitié judéo-chrétienne de France.

En 1998, le colloque évoque cent ans d'histoire des haines et des rapprochements entre juifs et chrétiens. C'est parfois durant ce siècle tragique dont le Shoah forme le cœur que le dialogue a pu surgir. Dans les tranchées, une certaine solidarité a souvent fait fi des divergences et les persécutions nazies ont suscité des actes de sauvetage : des chrétiens et des juifs se parlent, s'écoutent et comprennent les liens qui peuvent les mener vers une entente sincère.

Mais ces avancées s'accompagnent de blessures mal cicatrisées, voire de nouveaux coups portés au rapprochement. A cause des «affaires» (l'affaire Dreyfus, durant laquelle la majorité des catholiques penche en faveur de l'antisémitisme, les tentatives de conversion dont l'affaire Finaly, ou l'affaire du Carmel d'Auschwitz, durant laquelle la partie juive eut du mal à faire entendre ses revendications pour le droit au respect de ses morts) le dialogue est parfois interrompu.

Une histoire d'un siècle qui porte aussi un éclairage sur des événements récents, mais postérieurs au colloque, comme le voyage du Pape Jean-Paul II en Terre Sainte.