Le baiser du voleur

« Pourquoi elle m'aimait ? Ça restera toujours un mystère.
Elle n'arrêtait pas de dire que ma moralité était aussi fluctuante que les horaires du ferry de Vallejo et mon existence plus tortueuse que ses traversées. De mon côté, je ne cessais de la taquiner sur son teint jaunâtre et ses jambes violines. Elle portait des robes en tissu imprimé et des sous-vêtements en crêpe de Chine.
Elle était belle. C'était Effie, l'amour de ma vie... »
A.P.

Thomas Moran n'a que sept ans, en 1906, quand un tremblement de terre dévaste San Francisco.
Séparé des siens, il se retrouve à la rue et s'improvise pickpocket. Un « art » dans lequel il excelle très vite. C'est ainsi, soulageant de leur portefeuille gangsters italiens et chinois, artistes, hommes d'Église et contrebandiers, qu'il parcourt un pays en proie à la prohibition puis la Dépression.
Ce roman servi par une écriture pleine d'humour, rafraîchie aux vignes de la Napa Valley, offre un portrait saisissant de l'Amérique des années 20 et 30.