Ce paradis trop violent

Quatrième de couverture " Alors qu'en Inde, depuis les temps les plus anciens, l'union de l'homme et de la femme symbolise l'union de toutes les forces, nous n'avons cessé de séparer le spirituel du sexuel, le sexuel de l'amoureux. " Ainsi, pour Frédérique Gruyer, psychanalyste, notre culture rend l'amour malade. Les luttes féministes ont eu pour effet secondaire une mise à jour de la peur que les hommes éprouvent devant les femmes et qui est sans doute aussi une peur fondamentale de l'amour. " Leur paradis est trop violent pour notre faible sexe ", disent-ils aujourd'hui. L'auteur, dans ce petit livre brillant et dense, interroge le plaisir féminin, reprend l'aveu de Freud, impuissant à rendre compte de cette insaisissable féminité, l'étaye grâce à des documents tirés de la correspondance entre Freud et Ferenczi ou de lettres à Romain Rolland. " La mystique m'est aussi fermée que la musique ", y reconnaît Freud. Et, sans doute aussi, que le féminin et que l'amour physique en quoi il n'a jamais cessé de voir une " souillure de l'âme ". La sexologie hygiéniste qui sévit actuellement n'est pas de nature à nous réconcilier avec l'amour. On parle de " Point G " là où l'auteur évoquera joliment les " femmes-fontaines ". " Essaiera-ton de nous faire croire, écrit encore Frédérique Gruyer, que la sexualité se libère quand c'est la perversion qui se démocratise " Plaidoyer pour l'amour, pour cet accès au sacré " par des moments limites de coïncidence parfaite entre le corps et l'esprit ", cet ouvrage est de nature à nous aider tous à repenser le plaisir, la jouissance, l'extase sexuelle et ce que l'auteur appelle la relation mère-enfant réciproque. Un authentique livre d'amour.