Insoumise : autopsie d'un amour destructeur

Lorsque je te dis « oui », le 26 août 2010, des larmes de joie coulent sur mes joues. Enfin j'épouse l'homme de ma vie !

Je me dis que c'est bon cette fois-ci, que nous allons être heureux et pouvoir vieillir ensemble. Je t'aime tant !

Jamais je n'aurais imaginé que cela m'amènerait à toucher ainsi la mort du bout des doigts. Il y avait pourtant des signes et j'aurais dû me méfier davantage des mots qui blessent. À trop vouloir te plaire et te faire plaisir, j'ai mis mon identité de côté.

Petit à petit, tu as tenté de prendre le pouvoir au moyen de menaces cachées et de dévalorisations répétées. Jusqu'à faire de moi ta marionnette. Où trouver la force de m'enfuir de cette prison sans barreaux qui me voit mourir à petit feu ? On est préparé au bonheur, mais on ne se prépare jamais à vivre le désespoir et la violence.

Depuis sa plus tendre enfance, Sonia Grimm rêve d'écrire, de danser et de voir des baleines. À l'adolescence, elle réalise que son plus grand désir est d'être maman. Elle donnera naissance, à 25 ans, à Emma, puis, deux ans plus tard, à Benjamin.

Il est temps alors pour elle de laisser exprimer sa créativité et elle commence à écrire des chansons pour enfants. Chansons qui leur parlent d'amour, de respect, d'espoir et qui leur transmet, en image et en douceur, les valeurs de notre société.

En 2003, elle tombe follement amoureuse d'un producteur de musique qui lui propose de lancer sa carrière. Ils se marieront quelques années plus tard.

Ensemble, ils sortent plusieurs albums, créent et montent de grands spectacles musicaux qui affichent complets dans les plus grandes salles de Suisse romande, telles que l'Auditorium Stravinski de Montreux, le Théâtre de Beaulieu à Lausanne et l'Arena de Genève.

Tout semble réussir à cette « princesse des enfants » qui est élue « personnalité préférée des Romands en 2011 ». Elle multiplie les succès et affiche toujours un sourire plein de gentillesse et de douceur à l'intention de ses petits fans et de leurs parents.

Mais les apparences sont parfois trompeuses.